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Le mouvement Occupons Wall Street prend de l’ampleur. Parti d’une poignée de militants anticapitalistes new-yorkais, aujourd’hui, Occupons Wall Street est devenu mondial. Le « coupable », les médias sociaux !

17 septembre 2011, une poignée de gens se rassemble dans un parc de New York pour réclamer une meilleure justice sociale et économique. La crise économique qui secoue la terre entière fait craindre le pire pour bien des citoyens du monde. Un milliardaire restera probablement milliardaire après la crise, mais une personne de classe moyenne peut facilement dégringoler vers la classe des gens les plus pauvres.

Le mouvement Occupons Wall Street s’organise et les médias s’intéressent peu à peu à cet appel à la mobilisation. Si les médias sociaux tels que Facebook et Twitter ont largement contribué à l’organisation du mouvement, les médias de masse sont aussi responsables de cette montée en flèche.

Réagir pour attirer !
Il est important d’avoir une cause sociale, mais pour réussir un tel exploit, il faut d’abord faire réagir les gens ! Les médias sociaux sont sans aucun doute l’outil numéro un pour réussir un tel mouvement. Que ce soit avec les blogues, les sites web, Youtube et les réseaux sociaux.

Occupons Wall Street se base notamment sur une statistique qui choque l’ensemble des contribuables. « La chose que nous avons tous en commun, c’est que nous sommes les 99% qui ne toléreront pas plus longtemps la cupidité et la corruption des 1% restants » précise le site d’Occupy Wall Street. Avec une ligne aussi forte proposant qu’un pour cent des gens décident pour le reste de la population, il y a de quoi faire animer des émotions chez les gens dans le cadre d’une crise économique.

Impossible d’en arriver à un tel mouvement sans l’aide de toutes les sphères des médias : web, journaux, radios et télévisions. Comme dans une campagne, on doit toucher l’ensemble des médias pour rejoindre une masse.

Médias sociaux le diffuseur d’informations
Autrefois, nous avions que le point de vu des radios pour obtenir l’information. On pouvait facilement rendre les gens ignorants en donnant un point de vu selon les quelques journalistes qu’il y avait. Puis arrivent les journaux et la télévision, qui contribuent à la segmentation des opinions. Mais avec internet et les médias sociaux, aujourd’hui, le citoyen devient un « journaliste » et chacun peut dire son opinion sur un sujet. Même si le citoyen est totalement décalé sur son opinion, « rien ne lui empêche » d’en faire part à son réseau.

Le raz-le-bol des gens, la crise économique et les 1% des décideurs ont largement contribué à une diffusion d’informations mondiales.

Le 15 octobre 2011, le mouvement Occupons Wall Street a vu étendre ses idées à la grandeur du globe. C’est ainsi plus de 1000 villes à travers le monde veulent mettre un frein à cette « injustice sociale et économique », laissant ainsi la libre expression aux plus pauvres et à la classe moyenne. De l’Australie au Canada, en passant par l’Inde et l’Allemagne, ce mouvement a fait des milliers de sympathisants à travers le monde.

Un retour du balancier dira certains. L’accès à internet s’adresse à la classe moyenne et au plus riche. Les plus pauvres de notre société, qu’il soit itinérant ou vivant en Afrique, n’ont pas de quoi de se révolter, car l’information véhiculée sur les médias sociaux n’arrive pas à eux. Il leur est donc plus difficile de créer leur propre mouvement social. Il y a encore du progrès à faire sur la démocratisation d’internet chez les plus pauvres du globe. Car au fond, ce sont ces gens qui vivent les plus grandes difficultés de cette crise économique !

Les médias sociaux changent la face d’une société
Le mouvement Occupons Wall Street me rappelle le Printemps arabe de 2011. Lors de ce chaud printemps, plusieurs pays du monde arabe à vécu des manifestations populaires inégalés demandant un changement radical de leur gouvernement. Ce mouvement a pris naissance chez les jeunes qui ont une présence sur les réseaux sociaux. « Je tweet la date et l’heure du rassemblement ». Un nouveau langage que l’on pouvait entendre à l’époque où la radio et les journaux régnaient comme média !

Le Printemps arabe s’est fait connaître par Facebook et Twitter. Les médias en ont parlé et la grogne populaire s’est intensifiée. Arrivée à un changement démocratique, il a fallu des milliers de morts et de disparus. Certains gouvernements ont bloqué l’accès à Facebook et Twitter. Mais personne ne peut contourner tous les réseaux de Twitter. Alors, on peut obtenir tous les détails d’un mouvement, à moins de bloquer l’accès à internet à sa population. Ce que certains pays ont fait lors de l’appel à la révolte.

Réaction des entreprises… et de Wall Street
Dans une telle situation, je peux comprendre les entreprises qui ont peur d’embarquer dans les médias sociaux. L’image bâtie pendant des années peut être détruite par un tel mouvement de masse qui devient impossible d’arrêter. Gérer une crise au sein même d’une entreprise doit être fait rapidement. Lorsque les décideurs ne prennent pas au sérieux les quelques mots lus lors d’une veille sur internet, on ne sait jamais où ce partage d’opinion se rendra. C’est à l’entreprise de réagir et de communiquer afin de limiter les dégâts.

Les médias sociaux sont là pour rester. Les citoyens ont pris goût à la libre expression et à la prise de connaissance. Il est maintenant plus difficile de cacher quelque chose ! La diffusion d’informations va si vite que même les médias traditionnels ne peuvent réagir aussi rapidement.

Réagissez !

Croyez-vous que c’est le début de la grogne populaire ? Est-ce que les médias sociaux contribuent à aider les mouvements comme celui d’Occupons Wall Street ?

Crédit photo (principale) : AFP / Mario Tama